(…)
*
Je m’abreuve à ce fleuve et la tête me pèse
Un labyrinthe de pensées s’y presse
Fantômes exigeants chasseresses insoumises en lutte dans le dédale
Agiles cavales en furie ayant perdu les guides et battant à mes tempes un rythme d’agonie
Je m’abreuve à ce fleuve où mes pensées se mirent
Ayant forcé mon front d’un corail qui le ceint de son vivant diadème
Nuées comme l’essaim hors de la ruche enfui
Elles tracent dans l’onde où elles coagulent l’arbre qui me couronne comme un madrépore
C’est la vie qui me quitte dans le précis reflet où s’achève ma tête
Et double ma douleur
Dépouille je m’abreuve à mes pensées.
*
(…)
*
Or je rêvais
Sur la croisée fermée le soleil irisait l’oeil brun et douloureux
D’un cerf
Et l’oeil
Se reflétant sur lui-même
Créait l’illusion d’un second oeil
Tendre
Et insondable (…)
Christian
8 mars, 2012 à 0:30
Mais c’est un véritable joyau, Marilyne !
Je le publie quand tu veux, ce Roi-Cerf…
mais il faudrait que je réfléchisse à un plasticien…
et ce n’est pas simple… aucun nom ne me vient a priori…
(…)
Ou plutôt si, ça y est, j’ai trouvé…
l’illustratrice de Futaie, de Michel Butor…
Je ne sais si elle acceptera de réaliser des suminagashis,
mais c’est elle qui est faite pour ce texte somptueux.
Si tu me donnes le feu vert,
je lui fais une proposition pour un tirage unique à 21 exemplaires avec chacun un suminagashi.
Baisers.
Christian
minotaura
8 mars, 2012 à 7:21
Merci, Christian – je suis ravie, c’est le mot précis qui convient! Je viens de revoir le travail de Véronique Agostini pour Futaie : qu’est-ce que tes livres sont beaux – comme des lambeaux de rêves – Le Roi-Cerf couché sur ces pages, oui, j’en rêve!
Christian
8 mars, 2012 à 17:10
Alors, va pour ces lambeaux de rêve…
Transformer les lambeaux en flambeaux pour éclairer la nuit,
réussirons-nous ?
Baisers.
Christian