Là où tremblent encore
des ombres d’un vert tendre
Ces mots au réveil – d’où venus?
Les membranes du sommeil
s’effilochent
les frondes bougent
avec un frisson d’aise
Les souvenirs s’effeuillent
aux branches des forêts
mortes
Le réel s’insinue
sous la peau du sommeil
les paupières obstinées
et les lèvres fermées
là où tremblent encore
des ombres d’un vert tendre
avant l’explosion du plein jour
l’essaim des cris
l’éclat des mots
la mort.