C’est le soir
l’ombre est un buvard
pour tes mots
mes beaux absents
Les mots ne t’appartiennent pas
ils traversent les coeurs
poreux
s’écoulent s’épanchent le long
des artères
fleurissent au bout de la langue
puis s’évaporent dans l’espace
avec la houle des marées
l’amère caresse
des vagues
J’écris d’un autre temps
d’un autre lieu
les mots traversent mon présent
et m’enveloppent de leur soie
L’araignée du souvenir tisse la langue.