Le chemin s’éboule
dans l’outre-monde des paroles
Chaque pas soulève une poussière
d’or éteint qui tremble dans l’absence de lumière
bourdonnantes mouches grises
les mots sont un essaim en quête d’une reine
Ta tête est une ruche que grisent les mots d’or gris
des paillettes de mots dans le lit des grands fleuves
que traversent les morts lents et phosphorescents
tout un sable de mots que soulèvent tes pas
dans un chuchotement de vieilles feuilles mortes
au couchant
Orient espéré à l’issue du chemin
Orion Ariane ma soeur La Très Sacrée
tes pas tracent les mots dans ta danse secrète
dans l’outre-monde des paroles
dans le silence des choses
somnolentes
Le chemin qui s’éboule monte vers la lumière.