Je fus cet arbre dans le brouillard
s’abreuvant aux nuages où s’agrippent ses branches
Je fus
Je fus l’ombre de l’arbre
sa sève souterraine et sa force lointaine
Je fus cette maison où brille une lumière
une étoile perdue au cœur de la matière
Je fus le feu lui-même son tison et sa cendre
Je fus
son goût amer dans l’aube qui s’éveille
son rêve devenu poudre d’or
et poussière