Un cheval est passé auprès de la fontaine
un crin bleu flotte encore aux épines des ronces
Une biche a posé l’empreinte d’un sabot
sur la rive embourbée
et les replis de l’eau sur la mousse étoilée
emmêlent l’écheveau du réel et du rêve
Dans l’arène du lit aux roulis d’or pâli
l’eau chante en son babil de sable et de galets
Au creux des mains je cueille
le ciel qui s’y reflète
et m’abreuve à la source
où se déploie le monde.