La maison s’envolait
Loin
Elle tirait sur les fibres de l’âme
qu’elle arrachait
emportait avec elle des traînes de souvenirs
dont les couleurs s’effilochaient dans les nuages
La maison s’envolait dans le noir de l’azur
et scintillait comme une étoile
au coeur-silence de la mémoire
Eclats de gestes disparus
écho des voix éteintes
murmurant encore comme bat
l’aile de l’oiseau blessé
La maison envolée m’avait laissé au coeur
un gouffre de douleur
sans fond sans mots
sans fin