Un même ciel nous enveloppe de son manteau maternel – même éther éternel, qui a vu changer le monde, se déplacer les hommes, d’un continent à l’autre, toujours unis par une même langue, le même berceau de culture, enrichis de toutes les découvertes, toutes les rencontres offertes par le Nouveau Monde qu’il a fallu jadis explorer, habiter, apprivoiser, avec les mots apportés de France.
Ces Voix du Québec nous reviennent, d’abord présentées tout au long d’une année sur la revue Recours au Poème, et nous rappellent que la poésie aussi est langage commun pour dire le quotidien, les peines, les espérances, les menues joies, l’émerveillement devant le monde d’ici ou de là.
Lire la poésie, suivre le voyage des mots comme on suit des yeux l’écheveau des nuages qui passent au fil du ciel, c’est communier dans l’humanité : un même ciel nous regarde, les mêmes nuages nous survolent, les mêmes jours se succèdent, dans ce champ de plein ciel où s’élève le chant des hommes, pour célébrer la vie, la fraternité, l’avenir, quoi qu’il advienne.