extrait de « Calendrier Julien » – Novecento 1
Ces premières grèves
- la place n’était pas encore pleine
comme dans les récits.
Cette poignée de gamins
le matin, l’après-midi
et en soirée aussi et puis…
puis le temps de te distraire
et ton visage n’est plus reconnaissable.
Si tu avais ouvert un magasin de chaussures
ou un local trendy – toujours plein;
le bambin, chouchouté par sa mère,
adoré, ne sait plus maintenant
à qui se plaindre, maintenant que l’écho de la maison
résonne il triture sa blouse ailleurs.
Lui, s’éloigne en moto,
on dirait presqu’une carte postale années 50,
avec le vent saumâtre qui vient de l’autoroute
et tu prépares ton voyage,
ton retour chewing-gum ferroviaire.
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