C’est le propre des fantômes
de vous échapper au matin
On ne guérit jamais de la perte d’une ombre
On ne guérit jamais de ces frissons
qui passent
et confient à l’aurore
la rosée d’un parfum couleur de
lèvres effacées
de ruban fané et de peau poudrée
la douleur fane-flétrit
comme rose de mai
comme une feuille douce
et se plie sous la main
et lisse
le chagrin