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Pierluigi Bacchini – L’Urna di vetro/ L’Urne de verre

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photo Barbara Zaccaria

Ho provato a seppellirmi, per un poco,
dietro la porta, seduto tra le ante
della piccola bussola. -
tutta la botanica del creato
- di là dai vetri, è ridotta a un vialetto
con una quercia, i cedri,
e due emerocallidi.

I godimenti di una volta,
quando l’organismo era me stesso
secondo il desiderio – tutta la materia, credo,
vibri così, trascorsa dalla vita,
anche gli antri aridi dei vulcani, quando fuoriescono
le lave che si consolidano, e che s’imponga sempre la giovinezza
per i canacoli seminali.
Come può darsi
che uno come me, senza castità,
possa un giorno salire sino a un eremo,
distaccarsi in preghiera, esalarsi di sera
se non nel maggio, trascinando con sè un’intera foresta
e la volatile polvere dei suoi profumi,
che apre le bocche dappertutto
per nutrimento, per amore?

Questa è un’urna di vetro – ma all’esterno
le generazioni metodiche delle ombre
si spostano, e un tepore penetra il legno,
dà sussulti, scotimenti, moti
d’atomi:
e anche le parole sono fiato, soglia dell’audiogramma,
energia-materia
che rientra nell’eterno.

(da « Contemplazioni meccaniche e pneumatiche », 2005)  

*note :  « l’urna  bussola » se référe à l’espace entre les deux portes-fenêtres – faute d’un équivalent en Français, j’ai choisi de rendre l’expression par « châsse »

*

J’ai tenté de m’ensevelir, peu de temps,
derrière la porte, assis entre les vantaux
de la petite châsse. –
          toute la botanique du monde créé
- par-delà les vitres, se réduit à une allée
avec un chêne, les cèdres,
et deux hémérocalles.

          Les plaisirs d’autrefois,
quand l’organisme  était moi-même
selon mes désirs –  que toute la matière, je pense,
vibre ainsi, traversée de vie,
même les cavernes arides des volcans, quand jaillissent
les laves qui se solidifient, et que s’impose toujours la jeunesse
par les canaux séminaux.

           Comment est-il possible
qu’un homme comme moi, qui ne suis pas chaste,
puisse un jour s’élever jusqu’à un ermitage,
se détacher par la prière, s’exalher le soir
sinon en mai, entraînant avec lui une entière forêt
et la poussière volatile de ses parfums,
qui ouvre les bouches partout
pour se nourrir, ou par amour ?

Ceci est une urne de verre – mais au-dehors
les générations méthodiques des ombres
se déplacent, et une tiédeur pénètre le bois,
crée des sursauts,  des secousses, des mouvements
d’atomes :
et les paroles aussi sont souffle, seuil de l’audiogramme,
énergie- matière
qui rentre dans l’éternel.

traduction Marilyne Bertoncini

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