Il mare sempre ti attrasse,
forse per quell’illusione
prima o poi di salpare.
Anche tuo padre
-quasi un chiodo fisso-
prima di dimenticare tutto,
lui che mai seppe nuotare
ma con quello sguardo
solcato di acque lontane.
Spariranno coste e città
sommerse da ghiacciai
e quel gasdotto traverserà
i suoi boschi…ulivi secolari
che celano antiche necropoli,
rifiuti nuovi scarti industriali.
Cosa vedete voi?
Loro faranno l’amore
come alle prime armi,
adolescenti timorosi del dolore,
spensierati nell’ardore dimentichi
di troppe ferite.
Domani un tornado di pianura
scoperchierà tetti e lo sbalzo termico
una speranza fuori tempo massimo.
Toujours la mer t’a attiré,
peut-être pour cette illusion
d’un jour ou l’autre lever l’ancre.
Ton père aussi
- une sorte d’idée fixe -
avant qu’il n’oublie tout,
lui qui n’a jamais su nager
mais qui avait un regard
sillonné d’eaux lointaines.
Disparaîtront côtes et villes
submergées par les glaciers
et ce pipeline traversera
ses bois… de séculaires oliviers
cachant d’antiques nécropoles,
de nouveaux détritus, déchets industriels.
Qu’es-ce que vous voyez, vous ?
Eux, ils feront l’amour
comme pour la première fois,
adolescents inquiets de la douleur,
insouciants dans l’ardeur tu te détaches
de trop de blessures.
Demain dans la plaine une tornade
arrachera les toits et le choc thermique
une espérance sans limites.
traduction Marilyne Bertoncini