Le blog de Gabriel Grossi , dans un article intéressant- où il a la gentillesse de me citer, aux côtés de Claude Ber, Vénus Khoury-Ghata, Béatrice Bonhomme, Esther Tellermann - se fait l'écho d'un entretien qu'il a eu avec une journaliste de TV5-Monde à propos du prix Vénus Khoury-Ghata -
On peut consulter l’article du blog et celui de TV5-Monde en suivant ce lien :
J’ajouterais quelques éléments aux remarques par ailleurs fort pertinentes de Gabriel Rossi et de Louise Pluyaud : en France – mais ailleurs dans le monde on devrait pouvoir faire des constatations similaires – plusieurs revues de poésie sont dirigées exclusivement par des femmes poètes. je pense à Poezibao de Florence Trocmé (qui héberge Nu(e) de Béatrice Bonhomme), Terre à ciel de Cécile Guivarch, Terres de femme d’Angèle Paoli, Nouveaux délits de Cathy Garcia Canales, Nelly Taza, avec Le Pan poétique des muses, et Recours au poème que je dirige avec Carole Mesrobian*
Et je pense également à la démarche discrète mais tenace de la poète Françoise Vignet dont la lettre hebdomadaire de poésie, distribuée par mail, et déjà citée sur minotaur/A, rejoint de nombreux lecteurs dont les réactions prouvent la vitalité de la poésie.
Ces revues largement ouvertes à toutes les formes poétiques contemporaines, font un immense et sous-terrain travail de diffusion et de découverte (à travers la publication de poètes débutants, la traduction d’oeuvres autrement inaccessibles) - et se battent pour la reconnaissance de leur activité des femmes poètes et leur place dans le microcosme de l’édition.
Je ne pourrai que commencer une liste des éditrices de poésie, elles-mêmes poètes, et aussi nombreuses à défendre la poésie que sous-représentées dans les discours sur le monde littéraire : me viennent immédiatement à l esprit Silvaine Arabo et son élégante maison d’édition Alcyone, Danièle Faugeras et po&psy avec Pascale Janot, Isabelle Sauvage, Monde en poésie éditions de Brigitte Maillard, pour ne rester qu’en France, car on pourrait continuer avec les éditions Samizdat de Claire Kraehenbuhl et Denise Mützenberg Les éditions des Sables, d’Huguette Junod, les éditions Lanskine de Catherine Tourné… et j’en oublie!
« Combattre l’invisibilité », ainsi que titre l’article de TV5monde, qu’elle soit celle des femmes ou de la poésie, cela passe aussi par la reconnaissance du travail invisible des revuistes et éditeurs, des blogueurs aussi, qui donnent de leur temps, de leur vie, pour faire voir et faire lire. Merci donc à Gabriel Rossi et Louise Pluyaud, pour ces articles militants.
* (les liens vers ces sites sont dans la liste des revues en ligne et papier de minotaur/A)