I poeti
girano con le carte sotto il braccio :
una per ogni idea che gli germoglia
un’altra per ogni affetto trascurato.
Capita che si feriscano contro l’angolo della casa
poi – da acrobati – volteggiano fra le virgole.
Questi uomini di carta spostati dal vento
come la polvere dei viali
come le nuvole che si riformano.
Les poètes
se promènent leurs papiers sous le bras:
un pour chaque idée qui germine
un autre pour chaque affection négligée.
Parfois, ils se blessent à l’angle de la maison
puis – en acrobates – ils voltigent entre les virgules.
Ces hommes de papier déplacés par le vent
comme poussière des avenues
comme nuages qui se reforment.
traduction Marilyne Bertoncini
Ecouter la belle lecture que fait de ce poème Sergio Carlacchiani, poète et acteur dont la chaîne offre une belle archive de poésie. (cliquer sur l’image pour accéder à youtube)
