Si j'aime la poésie élégante de Giancarlo Baroni, j'aime aussi ses photos : je lui dois une belle série sur la lumière, sur laquelle je joue à tricoter des textes :
Fiat Lux
poèmes Marilyne Bertoncini – photos Giancarlo Baroni
La lumière tisse le réel
une feuille tricote un écran vert
et pose sa paume sur mes yeux las
La luce tesse il reale
una foglia sferruzza uno schermo verde
e posa il suo palmo sui miei occhi stanchi
*
Si la lumière explose au cœur du nénuphar
ouvre-t-elle un passage vers l’autre dimension
où dans des rêves d’or s’effacent les soucis ?
Se la luce esplode nel cuore ninfeale
apre un passaggio verso l’altra dimensione
dove nei sogni d’oro sono cancellate le preoccupazioni?
*
Qui de l’eau ou de l’ombre
s’abreuve à la lumière ?
La feuille dit le temps qu’il faut
pour que le rêve enfin soit un cristal exquis.
Chi dell’acqua o dell’ombra
S’abbevera di luce?
Il foglio dice il tempo che ci vuole
perché il sogno diventi un cristallo squisito.