Dr Bhawani Shankar Nial dirige Mahuri, magazine littéraire bi-annuel national Odiya édité depuis 2008, qu’il a créé et qu’il dirige dans l’état
d’Odisha en Inde qui compte 2500 ans d’histoire, et où la langue nationale est l’Odiya,
Ce numéro contient 424 pages couvrant tous les courants de la littérature contemporaine et comme chaque année, se concentre sur la traduction de la littérature mondiale. Y sont publiés certains de mes amis-poètes italiens, dont Emanuela Rizzo, à laquelle je dois d’avoir connu Dr Bhawani Shankar Nial, auteur d’un recueil poétique et méditatif sur la relation à la mort durant la crise du Covid, dont certains textes en cours de traduction seront publiés sur Recours au Poème. Je suis très touchée de la chaîne de poésie et de partage dont témoigne cette publication.
Le poème publié sur Mahuri est la traduction de Le Silence tinte comme l’angélus d’un village englouti, (publié par Elisabeth Chabuel, aux éditions imprévues, sous forme d’un livre-accordéon, en tirage limité) à partir de ma version en anglais. Ce poème est inspiré du Cantique des Cantiques de Marc Chagall, oeuvre exposée au Musée de la Bible de Marc Chagall, à Nice :
In the purplish
morning clouds
the pink colour of a
bare membrane
wet and tender as
the secret inner of a mouth
two sirens stretch
Their languid sleep dreams of
thousands flowers
A tame dove brings
the nuptial ring
gleaming
like a naive rainbow
On the cypress
a blackbird trills
dew bubbles
sparkling
on the grass eyelashes
in that morning of after rain
.
The silence is sonorous
it chimes like
the Angelus bell
of a drowned village
which memory raises
amidst the shines
and the blurred nebula
of life.
Sincere thanks, Dr Bhawani Shankar Nialand your team, Mahuri Patrika