Les poètes qui l’ont connu, qu’il a aidés et soutenus, ont rendu hommage, à la bibliothèque de Parme, à Giuseppe Marchetti, disparu en 2021. Critique littéraire de la Gazzetta di Parma, essayiste et poète, il a collaboré avec certains des plus grands journaux italiens du XXe siècle , dont le journal La Voce d’Indro Montanelli en 1994. Une série d’inédits figure dans le recueil TESTIMONIANZE DI VOCI POETICHE VENTIDUE POETI A PARMA Introduzione di Luca Ariano e Giancarlo Baroni – punto a capo editrice) – en voici deux que j’ai traduits, en écho et participation à cette manifestation de sympathie et de mémoire :
Les années passent au cœur des livres
du blanc au jaune du papier
comme un présage qu’offre le temps
à ta façon curieuse
d’écrire, de contempler.
Et dans ce papier
laissé là pour servir
à qui sait quel futur rendez-vous
ton âge s’emmêle, se confond.
Tu es comme un papier découpé
qui vieillit et vise les mots
les beaux mots à sauver
mais sans joie désormais
seules la culture et la brève
érudition acquise.
*
Et maintenant qu’il n’y a plus de temps
ton présent se colore de trèves
et le périmètre du vide
se meut autour de la première branche à terre.
Première branche d’un vieil arbre
qui toute une longue journée
a fourni de l’ombre à ton jeu
et des cendres à ton petit feu.