Les lecteurs n'envoient pas tous de si beaux retours de lecture, c'est pourquoi j'ai plaisir à partager celui-ci, trouvé sur facebook, avec ma gratitude vers Serge Prioul, qui a pris la peine d'écrire quelques vers en écho au mythe de Sable :
« Drapée de dune
Elle se dresse en-deçà de toute
absence
Sable
et la dune dessine le reflet de la lune
en son dernier croissant
Prisonnière des sables la lumière paillette
sourd des dunes d’or gris contre l’océan glauque
comme d’une pupille ouverte sur le vide
Femme sable
effaçable
dont la trace
se dissout
dans le léger tourment soulevé par le vent
au flanc de la colline
… »
SABLE*
Quel beau livre !
Cette unité parfaite des poèmes. Puis cette dualité réfléchie du poème et de la photo. Voilà le sable des plages immenses et désertes de la Mer du Nord. Vagues qui se suivent toujours revenues, déliées, tranchées comme la langue allemande en écho sur la page et dont aussi j’ai su autrefois quelques choses – souvenirs lointains de mes pas presque effacés sur une autre langue de sable « und die nächste welle verschlingt ihn. »
« J’ai ramassé tantôt
Un peu de sable de la plage
A une main de l’eau
Du Lac
Il séchera
Ne sera pas désert
A tout cela veille le Lac »**
Maryline et Wanda, puisse mon grand Lac du Sud s’assembler à votre Mer du Nord.
Et qu’à tout cela veille le Poème.
* SABLE aux éditions TRANSIGNUM
Marilyne Bertoncini et Wanda Mihuleac
Traduit en Allemand Eva Maria Berg