C’est comme une nouvelle naissance annoncée – le livre publié par les éditions Bertoni sort dans le courant du mois et sera disponible dès la fin du mois, avec en couverture une photo de l’ami Franck Andrieux, une vue des dunes de la mer du Nord qui m’est si chère, et a suscité le titre du recueil.
C’était pour moi un projet important, celui de publier dans ma deuxième langue de vie : je dois beaucoup à Luca Ariano, directeur de collection, à Giancarlo Baroni, qui a rédigé la belle préface, et à Daniele Beghè, qui a relu attentivement la version italienne de ces textes, dont certains sont traduits du français, d’autres écrits directement en italien. Ce livre est un livre d’amitié, aussi.
Ces noms de poètes qui m’ont aidée dans la réalisation de ce projet apparaissent régulièrement sur ces pages – je les traduis volontiers car j’aime ce qu’ils écrivent – et j’aime la façon dont le milieu poétique, à Parme, soutient, accompagne, diffuse la poésie, créant une dynamique qui porte les poètes, même les plus oubliés (dont Attilio Zanicchelli que j’ai publié aussi, comme plus récemment j’ai publié Pier Carlo Ponzini, découvert grâce au travail de chartreux de Giancarlo Baroni qui partage régulièrement des pépites du passé afin que survive la mémoire.
La mémoire, c’est au fond le grand sujet sur lequel j’écris toujours – mémoire des êtres, mémoire des oeuvres, qu’il faut entretenir et faire vivre… C’est aussi l’un des fils de trame de ce Libro di Sabbia, ce fil qui écrit le temps grain à grain dans le verre du sablier…