Enfin sorti, le livre, avec Florence Daudé et ses « amalgames » photographiques, et la belle préface de Laurent Grison, qui le présente avec sa sensibilité de poète et sa culture d’historien et de critique d’art.
A travers le texte et les images qui se font écho, Damnatio Memoriae propose au lecteur de faire l’expérience du trouble éprouvé lorsque la mémoire disparaît :
il ne s’agit pas d’un effacement comme d’un texte sur une ardoise, mais d’un effondrement des strates de souvenirs accumulés – sou-venir indiquant bien la composition par couches de ce qui constitue la mémoire qu’on rappelle d’un fond sans cesse réactualisé.
Perdre la mémoire, c’est subir des modifications semblables à des mouvements de terrain, ces lents séismes provoqués par le temps : érosion et déplacements – glissements , écroulements, chutes de blocs, coulées, effondrements…

disponible sur le site de l’éditeur : https://lepetitvehicule.com/damnatio-memoriae-de-marilyne-bertoncini-avec-des-photographies-de-florence-daude/