Un grand merci à l’éditeur, Matthieu Baumier, qui publie mon premier recueil – un merci particulier aussi à Jan Owen, qui a traduit Nuit de Lilas pour la revue CORDITE, et à Chantal Dupuy-Dunier, la première à m’encourager vivement à publier mes textes.
à commander chez l’éditeur :
http://www.recoursaupoemeediteurs.com/contemporains/labyrinthe-des-nuits
on en parle ici :
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Angèle Paoli , sur « Terres de Femmes » :
« SUR LA COURBE DU MONDE »
http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2015/03/marilyne-bertoncini-labyrinthe-des-nuits-par-ang%C3%A8le-paoli.html
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dans Terre à Ciel, sous la plume de Sabine Huynh : http://www.terreaciel.net/Lus-un-jour-aimes-pour-toujours-4#.VSwcHWwcTIU
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Marie-Josée Desvignes sur « Autre monde » : http://marie873.wix.com/autre-monde#!labyrinthe-des-nuits-mbertoncini/c20bz
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Chantal Dupuy-Dunier sur La Cause Littéraire du 27 avril 2015 :
Marilyne Bertoncini est fascinée par la mythologie. Pour elle, « les mythes deviennent les souvenirs ». Orphée, le Minotaure, Leyla… À travers l’exploration du labyrinthe, c’est le sens de la vie qui est recherché, parcours initiatique et bien sûr dangereux, l’interrogation devant la mort qui est posée. Nous ne sommes pas étonnés de retrouver ici la figure hautement signifiante et symbolique du labyrinthe. Le blog de l’auteur se nomme minotaura, on peut y rencontrer Isis, à la recherche des fragments d’Osiris, son époux mort.
Dans un premier recueil, où l’exubérance des fleurs, des oiseaux et l’explosion de couleurs évoquent les enluminures arabes, et où les jardins ouvriers de l’enfance deviennent les dessins d’un tapis persan, Marilyne s’appuie sur l’histoire de Leyla et du jeune poète qui devint « Majnoun », le « fou d’amour ». Amour impossible qui conduira le jeune homme à répéter sans cesse le nom de sa bien-aimée, chant en boucle, « dans l’enfer de sa solitude… / le labyrinthe de sa tête », comme le Minotaure au centre de son dédale, Minotaure, monstrueux mais néanmoins fruit de l’amour de Pasiphaé et d’un puissant taureau. Avec une autre histoire d’amour, celle de Thésée et d’Ariane, pourvoyeuse du fil salvateur, qui pourrait bien être celui de l’écriture poétique. « Cherche… l’élément secret / que sinueusement trace / la lettre… / à travers ses détours ». Écriture solaire à l’image de la roue, figurée par le labyrinthe.
Leyla-Lilas… Cela pourrait sembler simple et bucolique.
Mais : « J’ai vu tes yeux, Leyla, dans l’ombre du volet / Tandis que s’enroulait la voix des tourterelles / Dans le matin couleur de leur plumage rose. / La voix qui me torture est semblable à la tienne ». Quatre très beaux alexandrins, le recueil en contient beaucoup d’autres. « Rien de toi, ici, ce matin n’est resté ».
L’est là pour : L’est pas là ? Plus là… Car ce labyrinthe est celui des nuits, accompagnées de nuages, celui de « l’outre-monde » où nous conduit, sans aucun fil pour pouvoir en sortir, notre humaine condition. Marilyne Bertoncini cite les fameuses paroles du corbeau d’Edgar Poe « Never more » avant d’enchaîner sur « Où vont les souvenirs des morts, / la cendre de leurs pensées ? »
« Est-il plus scandaleuse absence que la tienne ? » dans le « labyrinthe secret où se perd la mémoire en quête de soi-même ».
Ce recueil, livre où l’amour et la mort mêlent leurs voix, se clôt sur ces vers d’une beauté terrible : « Et couronnée d’étoiles crépitantes / moqueuse la mort t’entraîne / sur la courbe du monde », suivis de ces deux mots en italien « Recapito… / impossibile ».
http://www.lacauselitteraire.fr/labyrinthe-des-nuits-marilyne-bertoncini
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Pierre Perrin sur La Pierre et le Sel :
Marilyne Bertoncini, à la recherche de soi dans son labyrinthe, sait regarder comme personne la nature. Dès le premier poème, “La Nuit de Lilas”, un lever de soleil, un jour entier, dans ses synesthésies, l’éclat d’un lilas justement, tout ce que le monde offre d’éphémères et que, faute d’attention, on regarde si peu, nourrit à travers ses pages plus qu’une empreinte, une fragrance, un pétale de l’être qui s’écrit d’une écriture en plénitude. « Le soleil au reflet de la vitre s’est pris / Pour se jouer de moi ». Un amour manque, peut-être, ici magnifiquement nommé Leyla, mais qui est peut-être la Vie elle-même, appelée doucement, dans le second poème : « Tu es l’éclat pers qui soulève la paupière du ciel » en même temps qu’on se demande où est le partage du présent et de la mémoire, tant les jeux s’avèrent subtils « sous la paupière de la nuit ciliée de songes ». Le troisième poème, “Roi-cerf”, ne propose-t-il pas un tendre hallali : « Meute de mes années repaissez-vous de moi », mais qui monte vers un toujours autre univers, par degré, en un rêve une fois de plus fécond : « la musique est ce souffle qui enfle ta voilure et le flot qui t’emporte », de sorte qu’en vérité chaque poème crée le labyrinthe pour mieux le dissoudre derrière lui. Le quatrième et dernier poème, au titre ici traduit, on ne peut plus judicieux, “destinataire inconnu à cette adresse”, interroge ce qu’il peut bien rester après la mort. On est dans, et au-delà du songe, ou plutôt le songe convoqué est enraciné dans des faits concrets : un goéland « dépeçant l’oiseau mort que tu n’avais pas vu » fait que « moqueuse la mort t’entraîne sur la courbe du monde. » Ainsi Marilyne Bertoncini-pirez, qui partage sa vie entre Nice et Parme et qu’on peut retrouver sur son blog où dialoguent textes et photos en cours d’élaboration [ci-dessous], offre une poésie qui dit notre rapport au monde avec une écriture charnelle, moderne et presque classique à la fois, toujours parfaitement maîtrisée. C’est un grand plaisir de lecture qu’offre ce Labyrinthe des nuits, au service d’une authentique élévation de l’esprit.
et sur la revue Diérèse.
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