« silence humide » m’écris-tu et je rêve d’un jardin où coassent mille grenouilles.
haïku de confinement

« silence humide » m’écris-tu et je rêve d’un jardin où coassent mille grenouilles.
Etait-ce un jour de jasmin dans le petit matin où pleure une pluie fade couleur de lièvre en fuite au talus du chemin peut-être un souvenir âgé encore en train de naître dans ma blessure ouverte peut-être comme la fenêtre dont je rêve parfois qu’elle frissonne aussi dans la verte fraîcheur penchée sur le jardin où plonge …
Couleur de violette, la lumière sourit Au coeur de l’îlot vert au feuillage bouclé. La nymphe qui s’y cache se joue de mon regard, Y fait brûler la gemme miroitante des flots, Passe dans un rayon avec son beau corps d’ombre Souple, qui glisse et tremble, et de ses bras nacrés Ouvre à l’azur ému l’humide abri de sa …
Journal de mes paysages, novembre 2016 – revue créée par Pierre Saunier et Martin Wable, contact journaldemespaysages@gmail.com
avec les aquarelles lumineuses et oniriques de Cécile A. Holdban, dans un petit livre en 4 exemplaires ! Est-ce que les arbres nous rêvent au long cours de l’hiver? Notre âme frémit-elle sous la résine des bourgeons? Dans l’ombre mauve du jardin la neige est couleur de glycine les …
Je me brosse les dents – l’une de mes incisives est marquée d’une tache noire, évidente, très gênante. Regardée plus attentivement, la vilaine tâche s’avère être une perforation. Je n’aime pas les dentistes – il faudra pourtant que j’y aille ! Mais alors que j’observe, fascinée, cette improbable dent « gâtée », je m’aperçois qu’à travers elle, j’entrevois un jardin. Ma dent …
Au jardin des repentirs flotte de l’aubépine le parfum corrompu Une blanche chevêche en son vol silencieux traverse le ciel noir et son plaintif appel est sans écho Le cerisier décapité dresse son cou sanglant sous l’impassible lune Le rouvre décharné est le corps de Marsyas supplicié un oiseau familier perché sur son épaule où …
Les sarments décharnés sur la façade blanche - mais le jardin frémit dès qu’on franchit le seuil La maison aux yeux clos s’éventre mollement dans le désordre du jardin Tout ondule et flotte dans l’ombre brouillée d’un verre de bouteille Sous la dentelle acide des fraises ensauvagées la suave escarboucle les ruches abandonnées un …
Sur mon balcon deux fauteuils de bois clair un vieux guéridon des étagères de guingois avec leurs planches de récup’ les pots de terre rouge l’arborescence de la fougère dont la fronde tamise la lumière menthe et basilic J’y goûte mes fraises cueille des tomates replante de vieilles « patates » germées et ridées, rebourgeonnant à l’infini… Le brouhaha lumineux …
Dans les débris et les décombres du jardin l’aile estropiée d’un ange abandonnée à la rouille qui la mord.
Fusées des rires de l’enfance jaillissant vert des corbeilles et bassins Baudelaire je pense à vous dans les reflets des jets d’eau.
Dansons la Carmagnole Les capucines au jardin font la moue Mon doigt saigne sur le sable de l’allée
cliquer sur le lien : http://cordite.org.au/?s=night+of+lilac
vidéo-poème (cliquer sur le lien ) : https://www.youtube.com/watch?v=lGwvzYwYYCo
(cliquer sur les photos pour dérouler le diaporama) Aeonde I choose a mournful Muse Au jardin, une grive draine frotte du bec les écailles de la grille La bruine a brûlé les parterres Des fantômes en pleurs secouent leurs bras Eprise de reflets l’eau givre comme le tain Le réel glissant à …
(…) * Je m’abreuve à ce fleuve et la tête me pèse Un labyrinthe de pensées s’y presse Fantômes exigeants chasseresses insoumises en lutte dans le dédale Agiles cavales en furie ayant perdu les guides et battant à mes tempes un rythme d’agonie Je m’abreuve à ce fleuve où mes pensées se mirent …