Poème lu lors de la performance poético artistique du 12 mars 2018, au Piccolo Museo della Poesia di Piacenza, autour de la sculpture CAPELLI AL VENTO d’Antje Stehn.
Oggi il treno scivola
in un cono di nebbia :
non è quella del ventennio
di manganelli ombre celate
e purghe di lividi sulla schiena.
Quel venticinque Luglio scappano
come conigli, in fuga a Porta Vittoria,
la caccia al Fez e fasci da picconare.
Ci pensi sul convoglio per Bologna
quando li si studiava la Rivoluzione ;
ragazzi e donne tagliano capelli
nelle strade per non temere un bacio
all’aperto, per una risata di troppo
all’uscita di un cinema o un caffè.
Guarderai affreschi su Pompei,
di corpi scolpiti nel rosso e per loro
un abbraccio casto o far l’amore,
come con lei, una cinghiata da pagare
per non vedere più figli bisbigliare
nel terrore di una preghiera sbagliata.
Luca Ariano
*
aujourd’hui le train glisse
dans un cône de brouillard :
ce n’est pas celui des deux décennies
de matraquages d’ombres cachées
et de purges de castagnes sur le dos.
Ce vingt-cinq juillet, fuyant
comme des lapins, vers Porta Vittoria,
la chasse à la chéchia et aux faisceaux à casser.
TU y penses dans le train pour Bologne
là où l’on apprenait la Révolution;
garçons et filles se coupent les cheveux
dans les rues de peur de risquer un baiser
dehors, un rire de trop
à la sortie d’un cinéma ou d’un café.
Tu regarderas des fresques sur Pompéi,
des corps sculptés sur fond rouge et pour eux
une étreinte chaste ou faire l’amour,
comme pour elle, un coup de fouet
pour ne plus voir les enfants chuchoter
terrifiés à l’idée de se tromper dans la prière.
trad. Marilyne Bertoncini